8/6/2023

Jean-Sebastien Tyberghein : la plaque tournante du Gracq Jodoigne

Si vous faites partie des amateurs de sorties à vélo dans la région de Jodoigne, il y a un nom que vous avez sûrement entendu à maintes reprises : celui de Jean-Sébastien Tyberghein. Père de 3 adolescents et pilote de ligne, il est également et surtout un acteur de nombreux projets liés à la mobilité douce, en particulier à la pratique du vélo dans la région de l’est du Brabant wallon. Mobilité Est-Bw vous propose donc un portrait de cet optimiste infatigable.

Il est peu dire que le vélo fait partie intégrante de la vie de Jean-Sébastien Tyberghein. Il passe de nombreux moments à pédaler dans sa région de Jodoigne : "Je pratique le vélo aussi bien pour mes déplacements quotidiens que pour mon propre plaisir. J'aime les balades et la découverte de la nature que cette activité permet."

Non seulement cycliste assidu, mais aussi un acteur majeur de nombreux projets liés à la pratique du vélo dans la région de Jodoigne. Il a ressenti cette volonté d'améliorer les choses lorsque ses enfants sont entrés au collège à l'Institut Saint-Albert de Jodoigne : "C'est à ce moment-là que j'ai ressenti le besoin de m'impliquer. Je voulais que mes enfants puissent se rendre à l'école de manière autonome, mais j'ai rapidement constaté que l'état des routes et les aménagements en place ne permettaient pas des trajets vraiment sécurisés pour eux."

Développer l’attrait pour le vélo dans la région de Jodoigne

Initialement, Jean-Sébastien n'était pas spécialement familier avec le Gracq et avait plutôt des contacts avec les parents du village, ainsi qu'avec la ville de Jodoigne. Mais peu à peu, il a commencé à organiser quelques activités extrascolaires et a proposé l'ouverture d'une antenne locale du Gracq à Jodoigne. « J’ai suivi une formation à Bruxelles dans ce sens et nous l’avons ouvert il y a 6 ans avec une autre personne issue du village et qui était présente elle-aussi à ce moment. »

Pour rappel, le Gracq est une association nationale qui promeut la pratique du vélo au quotidien. Elle compte près de 8 permanents, dont une personne responsable par zone et une personne de contact. Jean-Sébastien souligne l'aide précieuse fournie par la plateforme nationale du Gracq. « Nous recevons pas mal d’aide leur part. Les locales sont 100% volontaires mais elles bénéficient de coups de mains réguliers des personnes de contact et aussi la mise à disposition de nombreux outils très variés. Il y a une très chouette énergie et de nombreux événements, formations et échanges sont organisés. C’est vraiment très stimulant, même si on ne peut pas aller à tout en tant que volontaire. »

Une approche positive et toujours constructive

À Jodoigne, l'enthousiasme et le soutien dont bénéficie le Gracq sont également importants. Les services de la ville, en particulier, écoutent attentivement les propositions et mettent l'accent sur la construction du dialogue plutôt que sur la confrontation : "Avec le Gracq Jodoigne, nous avons décidé de ne pas adopter une approche confrontante ni d'organiser des actions agressives ou musclées. Personnellement, ce n'est pas ma façon de faire. Je préfère établir des liens avec les personnes responsables, comme Bénédicte Maréchal, conseillère en mobilité de Jodoigne, qui partage la même vision que nous."

Grâce à ces différentes initiatives et à la mise en place du nouveau plan de mobilité du Gouvernement wallon, les choses évoluent. Nous avons pu soumettre de nombreuses "fiches actions" qui permettront bientôt la concrétisation de projets tels que des aménagements routiers spécifiquement conçus pour les vélos et des actions de sensibilisation pour les jeunes cyclistes.

Parmi les actions dont Jean-Sébastien est particulièrement satisfait, il met en avant la collaboration avec le GAL Culturalité. "Notamment pour les bikedays que nous organisons ensemble, qui sensibilisent les élèves des écoles de Jodoigne à la pratique quotidienne du vélo et qui sont très intéressants. Ils permettent aux jeunes d'apprendre à oser prendre leur vélo et à circuler dans la circulation, ainsi que de découvrir tous les itinéraires disponibles près de chez eux sur lesquels ils peuvent se déplacer en toute sécurité."

Et bien qu'il soit ravi de son rôle actuel, Jean-Sébastien exprime désormais le souhait d'un renouvellement au sein du Gracq Jodoigne. "Ce serait bien d'avoir un renouveau au sein de la section locale du Gracq de Jodoigne. Même si j'adore mon rôle, l'arrivée de nouveaux membres, notamment des jeunes investis, serait un objectif intéressant à atteindre, même si cela n'est pas facile."

Des ponts entre l’aviation et le cyclisme

Enfin, dans la vie de tous les jours, Jean-Sébastien exerce une profession passionnante. Il est en effet pilote de ligne sur de long-courriers.

Et si le vélo et l'avion semblent être des modes de transport très différents, il parvient néanmoins à établir des liens entre les deux : "L'aviation offre une magnifique ouverture sur le monde, tandis que le cyclisme permet une connexion avec la nature. Mon métier de pilote me permet de découvrir ce qui se passe ailleurs et de créer des liens avec des mentalités très différentes, tout en me permettant de découvrir de nouvelles pratiques liées aux deux roues. Par exemple, lorsque je vais en Côte d'Ivoire ou au Rwanda, je constate qu'il y a énormément de cyclistes, des réparateurs, des vélos-taxis, ainsi que de nombreuses idées intéressantes qui pourraient éventuellement être utilisées pour développer de nouveaux projets chez nous."

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